Calendrier
— ORALIEU (Conakry) — Festival des écritures scéniques du réel, Brest — 3 et 4 avril 2013
— ORALIEU (Limeni) — Centre Culturel de Cesson-Sévigné — 26 mai 2013
— ORALIEU (Conakry) — Khiasma, Les Lilas — 29 septembre 2013
— ORALIEU (Planguenoual) — Volapük, Tours — 14 mars 2014
— ORALIEU (Limeni) — Honolulu - Oro/Loïc Touzé, Nantes — 8 juillet 2014 à 19h
— ORALIEU (Planguenoual) — Le Triangle, Rennes — 10 octobre 2014 à 19h
— ORALIEU (Planguenoual) — Alternatiba, Rennes — 27 juin 2015 à 16h
— ORALIEU (Limeni) — Le Triangle, Rennes — 4 novembre 2015 à 19h
— ORALIEU (Magenta) — Le Triangle, Rennes — 20 janvier 2016 à 19h
— ORALIEU (Conakry, Limeni, Magenta et Planguenoual) — Khiasma, Les Lilas — 29 septembre au 2 octobre 2016
— ORALIEU (Planguenoual) — Saint Brieuc — 29 juin 2017
ORALIEU LIMENI
Sur la vidéo on voit la mer, un bateau énorme se déplace sur l’horizon. Un homme fait une apnée et ne réapparait pas.
Il est question d’une épave, en Grèce. Des poulpes, et de l’encre qui circule à l’intérieur de leur corps. De coquilles d’oursins, dont le vrai nom est test, mot dont l’étymologie est proche de la tête. Il y est question d’apnée, du Monde du silence et de Cousteau.
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ORALIEU CONAKRY
Sur la vidéo on voit l’arrière d’un gros bateau. Un singe y est attaché.
Il est question des ancêtres communs de l’homme et du singe. Des espèces disparues sur ce long chemin de l’évolution. Plusieurs œuvres d’art contemporain sont évoquées. Des pélicans et des lézards, de passage...
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ORALIEU FULONG
C’est une commande de Loïc Touzé, pour une pièce de danse qui ne serait destinée qu’à être lue, qui a donné naissance au texte d'Oralieu Fulong.
Il n’y a pas de vidéo. Il n’y a pas de performance. Juste un texte. Qui parle de l’invisible. Le texte est disponible sur simple demande auprès de Lumière d’août à l’adresse : collectif[a]lumieredaout.net
ORALIEU PLANGUENOUAL
Sur la vidéo on voit un petit rocher, au pied duquel une petite flaque. Quelqu’un dépose dans cette flaque des poissons, des crabes, des coquillages qui cherchent à se cacher. La mer monte et recouvre tout.
Le narrateur se retourne sur son enfance et s’interroge : d’où peut venir la fascination pour les animaux ? Pourquoi toujours cet arrêt devant ce qui est vivant ? Il est question des marées, de leur lien avec la lune et les planètes, de l’eau qui rentre dans les coquillages et les fait grandir.
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ORALIEU MAGENTA
Sur la vidéo on voit un homme qui a les pieds dans l’eau, et des avions qui décollent, au-dessus de lui. Le jour tombe.
Il est question de piqûres et de physique quantique. De la façon dont mon corps est là et pas ailleurs. De la façon dont mon corps voyage.
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BRUNO LATOUR Serions-nous enfin dignes de mériter ce terme par lequel les romans de science-fiction nous ont depuis longtemps baptisés : celui de Terriens ?
ALÉATOIRE Chaque performance se joue avec en fond visuel une vidéo. Certaines ont été tournées dans les lieux mêmes dont il est question, d’autres après coup. Pour le reste, juste un paquet de fiches, qui sont mélangées devant les spectateurs. Chaque fiche est un impulseur lié au lieu décrit, et à partir duquel je raconte quelque chose : un animal, la qualité d’un sol, les gens qui passent, le climat... L’ensemble crée progressivement un paysage de plus en plus consistant et intelligible. Des réseaux de sens apparaissent.
TÉMOIGNAGE parfois des amis me demandent, en me voyant m’intéresser aux animaux qui m’entourent, d’où me vient cet intérêt. C’est en partie pour répondre à cette question que je me lance dans ORALIEU: c’est une enquête. Pour décrire les lieux, je ne me sers pas de mon imagination, mais de choses que je savais déjà, de l’observation d’un animal, d’informations que j’ai collectées après coup. L’ensemble forme un savoir, mais un savoir qui n’est ni froid ni objectif. Dans ORALIEU, le savoir est poétique.
RONDE dans un article intitulé La Terre est enfin ronde - Libération, 2007 - le sociologue des sciences Bruno Latour reprend ce constat désormais admis : nous avons fait le tour de la Terre, et n’en avons qu’une seule. Il pose alors la question du devenir de l’écologie : « Nous sommes tous désormais soumis à cette injonction contradictoire : d’un côté, « innover ou mourir » ; de l’autre, « faire attention ou périr » ! De quoi rendre fou, en effet : que peut bien vouloir dire « innover précautionneusement » ? ». Pour Latour, il s’agit de considérer « l’humain attaché (ou plutôt rattaché) à l’ensemble des êtres dont il s’est aperçu au cours de sa longue histoire qu’il était dépendant ».
C’est de cela, sans doute, dont traite ORALIEU. D’un humain heureux de tout ce qui le rattache à ce qui l’entoure. Un humain curieux de ses attachements. C’est une écologie joyeuse, curieuse, et non pas alarmiste et dépressive.
Alexis Fichet, auteur, narrateur...
Blog
Les spectateurs qui souhaiteraient reparcourir certaines notions sont invitées à se rendre sur le blog d’ORALIEU. Ce blog est un atelier parallèle aux performances : il les suit, il ne les précède pas. On y retrouve, détaillées, des notions, des réflexions, mais aussi des références utiles pour prolonger. On y trouve aussi tout un travail iconographique réalisé par Anne Guitton et Violaine Desbois en amont de la réalisation des fiches.
Le blog est donc en travail, mais consultable sur http://ORALIEU.blogspot.fr